Compte-rendu de la formation Compostage

Mercredi 15 Mai 2013


 
Nous avons suivi une très intéressante formation au compostage que nous a proposée Julie Maratrat dans les nouveaux locaux du Parc du Gâtinais à Milly, le mercredi 15 mai.
 
Elle  nous a proposé les liens suivants pour 2 documentations qu’elle trouve agréables et claires :

http://environnement.wallonie.be/publi/education/guide_compostage.pdf

 http://www.mce-info.org/upload/documentation/fichier/239fichier1.pdf

Voici une présentation des différents points abordés. Ils diffèrent quelquefois des 2 docs précédentes. Dans ce cas, à chacun de faire son choix.
 

Julie Maratrat expliquant les principes du compostage.
 

Les bacs : en plastique, ils sont plus solides mais en bois plus esthétiques … Pour un jardin de 200 m2 l’idéal est de se servir de 3 silos de 200 litres (2 minimum) pour que le compost puisse évoluer correctement.
Quand l’un est rempli, on l’aère régulièrement (2 fois par mois) avec une fourche et on remplit progressivement le suivant.
 
En appartement, on peut utiliser un lombricomposteur, petit composteur sans odeurs ( voir photo : le lombricomposteur du PNR utilisé chaque jour pour les déchets du déjeuner des employés)
 
Qu’y met-on ?  Le principe est d’y équilibrer la présence d’éléments carbonés (C) et d’éléments azotés (N). Le rapport C/N doit être de 25 à 30 pour que les bactéries se développent correctement. En terme de volume cela équivaut à mettre autant de C que de N.
 
On trouve du carbone (C) dans le carton, les journaux, les copeaux pas trop fins, la sciure, les filtres à café, le sopalin, le paille, les feuilles  sèches…
On trouve de l’azote (N) dans les pelures, les agrumes (coupés en petits morceaux), les tontes, les orties, les fientes, le thé, les restes des repas, les petits morceaux de tissu, les poils, les plumes, le crin,  les cheveux …
On trouve du carbone et de l’azote dans le fumier. Ajoutez y les coquilles d’œufs, les noix et noisettes, la cendre, le marc, les os, les coquilles de fruits de mer, les noyaux d’avocats…
 
Enlever les étiquettes et agrafes en tous genres. Mettre en morceaux et enfouir les éléments qui ont du mal à se décomposer.
 
Ne pas mettre trop de tontes de pelouses en tas : si trop d’humidité, le décomposition se fait sans oxygène et dégage des odeurs nauséabondes. La température monte trop vite et des galettes se forment : mauvais processus de décomposition.
Il vaut mieux faire sécher l’herbe avant ou la mélanger avec des épluchures et l’incorporer en plusieurs fois.
 
Limiter les cartons et les journaux qui contiennent colles et encres. Mettre juste les feuilles qui récoltent les épluchures par exemple.
 
Les orties et la consoude captent l’azote au niveau de leurs racines. Ces éléments pulsent bien la décomposition.
 
Les plantes indésirables, orties : 3 jours dans l’eau et celle-ci inhibe le pouvoir germinatif des graines . Chiendent et liseron qui aiment l’eau et la chaleur doivent être séchés avant.
 
Eviter les végétaux malades qui pourraient contaminer le potager plus tard (mildiou, oïdium, tâches noires …).
 
Peu de cendres qui bloquent les échanges gazeux. Les mettre directement au pied des rosiers par exemple. Eviter celles qui viennent directement du barbecue, elles contiennent trop de sels minéraux.
 
Eviter copeaux et litières des animaux qui prennent des médicaments.
 
Mettre très peu de résineux, de thuyas dans le compost. En faire plutôt un paillis sous les framboises.
 
Les feuilles donnent une bonne granulométrie . 
 
Eviter savons, laitages et huiles.
 
Si les fleurs sont fraîches elles sont plutôt azotées, si elles sont sèches, plutôt carbonées. Donc, en gros, ce qui est brun sec et dur est plutôt azoté et structurant et ce qui est mou et vert est carboné et carburant.
 
Si le mélange est bien fait, le pH est neutre (7).
 Julie Maratrat présentant un lombri-composteur d`appartement garanti sans odeurs!

Julie Maratrat présentant un lombri-comosteur d'appartement garanti sans odeurs!


Les phases du compostage.
L’évolution d’un compost sans intervention va  déterminer 3 phases :
1)      la décomposition (2 semaines) avec un pic de température au bout d’une semaine
2)      la transformation (à partir de la 3e semaine) où la température baisse
3)      la maturité qui est atteinte au bout d’environ 27 semaines
 
 
Pour mieux relancer décomposition et transformation un brassage apporte de l’oxygène  tous les 2 à 4 semaines. Cela permet d’atteindre la maturité plus tôt, à partir de 12 semaines.
 
Pendant tout ce temps, dans le compost, la macrofaune (limaces, perce-oreilles, cloportes et vers rouges) grouille en compagnie des bactéries, algues et champignons microscopiques !
 
L’humidité : arroser avec un activateur (pissenlit, achillée, camomille, ortie, consoude, chélidoine…) tous les 3 jours ou laisser ouvert s’il pleut.
 
Problèmes : si odeur d’œuf pourri : manque d’oxygène →aérer
Si odeur d’ammoniac : trop riche en azote, température excessive →aérer et ajouter des éléments carbonés
Si absence de chaleur et trop tassé → aérer,  trop humide → faire sécher, …
 
Si le compost est vraiment trop humide, le vider, le laisser sécher au soleil et le remettre dans le silo avec du purin d’ortie.
                                      
 
 
Utilisation du compost :
1)      De 2 à 4 mois, il est utilisable en paillis, non enfoui (la décomposition n’est pas terminée, il a besoin d’oxygène) en grosse épaisseur
2)      De 6 à 8 mois, il sert d’amendement organique, mélangé aux premiers centimètres de sol. On peut en mettre 4 à 5 kg au pied des arbres (pas trop près du tronc). Ou encore, une couche entre des épinards et une couche de paille pour protéger.
3)      De 10 à 12 mois, il sert de rempotage, mélangé à de la terre et du sable.
 
Enlever les grosses larves avant de l’épandre et les remettre dans le compost.
 
BON COMPOSTAGE !
 
Sylvie et Jane.
 
 
 
 
 

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